La déportation

L’alibi de ma déportation en Oubangui

Mettant à profit l’impression défavorable suscitée dans les milieux administratifs par nos déclarations inexactement interprétées et comprises, des détracteurs intéressés apparaissent, masqués d’un faux-semblant de vertu.

Ils recourent à des intrigues, nous accablent de calomnies, et aux autorités adressent entre autres écrits anonymes : Ecrits anonymes adressés à mon encontre à l’Administration coloniale « J’ai l’honneur de vous prier de bien vouloir ouvrir immédiatement une enquête extrêmement sérieuse sur le nommé Benoît Ogoula, de race oroungou qui a demandé à être nommé Chef Supérieur en remplacement de Rébéla. Cet indigène, actuellement à Port-Gentil me paraît dangereux ; il a prétendu avoir une mission divine à remplir sur la Côte d’Afrique. J’ai l’impression que c’est un illuminé, je pense que les Pères pourront vous donner des renseignements sur cet indigène. Je constitue un dossier contre lui et j’attends avec impatience les résultats de l’enquête discrète que vous avez à mener ».

Le chef de circonscription des Oroungou écrit rendant compte à M. le gouverneur du Gabon : « Voilà un jeune homme qui dit que son pouvoir s’étend du Sénégal à Loango, un fou, un illuminé et les Oroungou croient que par lui, ils auront plus de facilités. Il fait partie de ces jeunes gens qui abusent de l’instruction qu’ils ont reçue dans les Missions en écrivant des lettres en France. Non, il faut en choisir un autre ».

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